Un thriller politique aux accents de tragédie familiale
Avec Une bataille après l’autre, Paul Thomas Anderson signe un film ample et vertigineux qui croise le thriller de poursuite et la fresque politique. Le récit de deux heures s’articule autour d’une mécanique implacable : chaque geste entraîne une conséquence, chaque décision déchaîne une réaction en chaîne. Le résultat : un opéra visuel où l’intime et le collectif s’entrechoquent.
Entre filiation et manipulation
Le film démarre par une romance, bientôt avalée par une révolution tragique. Une mère abandonne sa fille pour un idéal, mais ce sacrifice engendre mensonges, faux-semblants et manipulations. Au cœur du récit, un père (Leonardo DiCaprio, bouleversant) cherche à protéger son enfant dans un monde où la filiation est instrumentalisée par une confrérie raciste, plus redoutable qu’un cartel.
Un opéra de l’absurde
Comme souvent chez Anderson, la mise en scène prend la forme d’un opéra. Courses-poursuites dans le désert rappelant Duel de Spielberg, chorégraphies de violence dignes d’une partition musicale, dialogues où l’absurde révèle l’inéluctable. La musique, omniprésente, transforme chaque scène en tableau, renforçant la dimension quasi symphonique du récit.
Un casting magistral
- Leonardo DiCaprio : un père dépassé mais profondément humain.
- Sean Penn : militaire hanté, incarnation de la brutalité institutionnelle.
- Benicio Del Toro : présence ambiguë et fascinante.
- Regina Hall, Teyana Taylor, Chase Infiniti : des rôles secondaires marquants, donnant chair à l’arrière-plan politique et social.
Des États-Unis au Mexique : une fresque sans frontières
Le film traverse des territoires multiples : des routes désertiques aux couvents, en passant par les frontières américano-mexicaines. La géographie devient métaphore : frontière comme fracture identitaire, territoire comme héritage disputé.
Verdict
Note : 8/10
Une bataille après l’autre est une fresque à la fois haletante et réfléchie. Paul Thomas Anderson orchestre une symphonie cinématographique sur la filiation, l’identité et le poison du racisme. Thriller nerveux, satire politique et drame existentiel se mêlent pour livrer une œuvre qui marquera par son ampleur et sa radicalité.
Pourquoi voir Une bataille après l’autre ?
- Pour un Leonardo DiCaprio habité et un Sean Penn glaçant.
- Pour la mise en scène musicale et chorale propre à Anderson.
- Pour un mélange unique de thriller et de fable politique.
- Parce que derrière la poursuite haletante, c’est une réflexion sur l’identité, la filiation et la fragilité de nos démocraties.
continuité: When on the phone with Talleyrand, the metal objects in Bob's hand suddenly disappear.
erreur factuelle: Bob makes his call on the pay phone without putting any coins in first.
erreur factuelle: When Bob is seen with the rifle walking across the road, the rifle bolt is open (not able to fire)
erreur factuelle: Several scenes where military are present, they are presented outside of actual regulations. Military members are seen without name and rank patches. Several times they are presented in police patching, despite not being civilian police.
Mentionné dans: One Battle After Another: The Most OVERRATED Movie of All Time? (The movie is talked about in the episode) , Top 10 Must Watch Movies and Shows of September 2025 (One Battle After Another is #1.)