comédie thriller

Pris au piège

Avec Pris au piège, Darren Aronofsky adapte le roman noir de Charlie Huston et revient à ses obsessions : le corps meurtri, l’esprit fissuré, et la lutte pour la survie dans un monde aussi cruel qu’absurde.

Un polar fiévreux signé Darren Aronofsky

Un polar fiévreux signé Darren Aronofsky

Avec Pris au piège, Darren Aronofsky adapte le roman noir de Charlie Huston et revient à ses obsessions : le corps meurtri, l’esprit fissuré, et la lutte pour la survie dans un monde aussi cruel qu’absurde.

Le film suit Hank (Austin Butler), ancien prodige du baseball, désormais perdu dans l’alcool et l’anonymat d’un immeuble new-yorkais délabré. Une mauvaise rencontre avec un voisin trafiquant, et Hank se retrouve embarqué dans une spirale criminelle qui va mettre à l’épreuve sa résistance, son humanité et sa capacité à se reconstruire.

Un héros hanté par son passé

Hank n’est pas un héros classique : c’est un homme brisé, marqué par la mort accidentelle de son meilleur ami dont il se sent coupable. Ce trauma hante tout le récit, jusque dans les flashbacks et les reflets d’écran de télévision où réapparaît son passé glorieux de joueur de baseball.

Porté par Zoë Kravitz, Regina King et un casting haut en couleur, le film déploie plusieurs arcs narratifs :

  • La chute : l’accident originel qui a détruit sa carrière.
  • Le piège : l’enfermement dans les réseaux criminels de son immeuble.
  • La rédemption : l’ultime accident qui, paradoxalement, devient salvateur.

Une esthétique suffocante et hallucinée

Aronofsky filme New York comme une cage. Les plans serrés, les décors claustrophobes et les couleurs saturées renforcent le sentiment d’enfermement. La caméra épouse la paranoïa du personnage principal, alternant réalisme cru et visions hallucinées.

Le motif du miroir, omniprésent, illustre la dualité du héros : l’image d’un homme brisé face à celle qu’il pourrait redevenir. Le chat, compagnon inattendu du protagoniste, devient un symbole d’instinct de survie et de fidélité dans un univers sans pitié.

Un cinéma des cicatrices

Comme dans The Wrestler ou Black Swan, Aronofsky filme moins l’action que les blessures intérieures. La violence devient une métaphore : celle d’une société corrompue, d’individus broyés par leurs fautes et leurs addictions.
Si le rythme est haletant, le film ne cède jamais à la simple surenchère : il conjugue le polar brutal à une méditation existentielle sur la possibilité de renaître malgré les cicatrices.

Verdict

Note : 8,5/10
Pris au piège est un thriller nerveux et poétique, où Austin Butler signe une performance habitée. Entre polar sanglant et parabole sur la résilience, Darren Aronofsky livre une œuvre dense et viscérale, dans la lignée de ses obsessions : filmer les corps meurtris et les âmes qui cherchent à survivre.

Pourquoi voir Pris au piège ?

  • Pour l’intensité d’un Aronofsky au sommet de son art.
  • Pour une plongée dans un New York poisseux et hypnotique.
  • Pour la performance magnétique d’Austin Butler.
  • Parce que derrière les coups et le sang, c’est une fable sur la reconstruction.
Pris au piège - Caught Stealing
Réalisateur: Darren Aronofsky
Slogan: « 2 Russians, 2 Jews and a Puerto Rican walk into a bar... »
Acteurs:
Hank Thompson
College Kid
Yvonne
Miss Kitty
Russ
Duane
Genres: Comedy, Crime, Thriller
Scénariste:
screenplay, book
Gaffes:
continuité: Opening scene, there are no bases on the baseball field, only home plate.
erreur factuelle: Hank uses the car's cigarette lighter to escape his bonds while tied to the steering wheel. The cigarette lighter only worked while the car was running or at least the key turned to enable the battery. There were no keys in the car.
anachronisme: Matt Smith's character calls the English top league the Premier League, despite it being set in 1998, when the league was called the Premiership until 2007.
anachronisme: The film takes place in 1998, but during one scene Russ references "The Idles", a band that was not formed until 2009. The Idles worked on the movie soundtrack.
anachronisme: In Hank's room, above the bed, you can see a "stolen" NYC subway sign featuring the "W" line. The "W" label for this alternate "N" line was first used in 2001, 3 years after the time the film is set.
trou dans l’intrigue: Hank is unable to play professional baseball because of a damaged knee, and is then beaten so badly that he has to have a kidney removed, but this appears to have no effect on his ability to run, jump, climb or fight, and he hardly ever evinces pain from his kidney wound.
Intrigue: Burned-out ex-baseball player Hank Thompson unexpectedly finds himself embroiled in a dangerous struggle for survival amidst the criminal underbelly of 1990s New York City, forced to navigate a treacherous underworld he never imagined.
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